Cette page est destinée à offrir des informations et des ressources à toutes personnes ayant subi des violences à caractère sexuel, sous toutes ses formes. Des ressources sur la violence conjugale sont également disponibles à la fin du document.
Plusieurs personnes ne savent pas ce qu’est une agression sexuelle ou qu’elles en ont été victimes. Alors, qu’est-ce qu’une agression sexuelle?
Définition
L’agression sexuelle est un geste à caractère sexuel, avec ou sans contact physique, commis par un individu sans le consentement de la personne visée. Dans certains cas, notamment celui des enfants, l’agresseur a recours à de la manipulation affective ou du chantage pour contrôler la victime. Il s’agit d’un acte visant à assujettir une autre personne à ses propres désirs par un abus de pouvoir, par l’utilisation de la force ou de la contrainte, ou encore de la menace implicite ou explicite. Une agression sexuelle porte atteinte aux droits fondamentaux, notamment à l’intégrité physique et psychologique et à la sécurité de la personne (Gouvernement du Québec, 2001).
La notion de consentement est très importante dans la définition, mais bien des gens ne savent pas reconnaître ce qu’est un consentement mutuel valide. Le consentement doit être clair et continu (on a le droit de changer d’idée en cours de route), sans subir de pression, et sans rapport de force ni de relation d’autorité pouvant influencer le choix. En savoir plus sur le consentement sexuel.
Par exemple, une personne intoxiquée par l’alcool ou la drogue ne peut pas consentir. Il en va de même pour une personne endormie ou manipulée. Et cela ne change en rien dans un couple : être en couple ne donne pas un droit d’accès automatique au corps de l’autre, et le consentement ne peut jamais être présumé ou tenu pour acquis. (voir la fin de la page pour des ressources en violence conjugale)
Il y a donc les cas d’agressions sexuelles, tel que mentionné plus haut, mais il y a aussi plusieurs autres formes d’harcèlements sexuels ou de violences à caractère sexuel qu’il ne faut pas banaliser. À noter également que la façon dont une personne s’habille ou agit n’est JAMAIS une invitation à subir une violence à caractère sexuel.
Chaque Cégeps ou campus universitaires ont leur équipe pour accueillir les dénonciations et soutenir les victimes d’inconduite sexuelle ou toute autre forme de non-respect de la personne. Informez-vous.
- Qu’est-ce qu’un harcèlement sexuel
- Comprendre les formes de la violence sexuelle
- Le consentement, ça s’apprend!
Le mouvement #metoo ou #moiaussi, popularisé vers 2017, aura été une bougie d’allumage pour considérer les besoins des victimes d’agression sexuelle et les inciter à dénoncer pour lever le voile sur ce problème partout dans le monde.
Les violences à caractère sexuel sont plus fréquentes qu’on ne pourrait le croire et peuvent avoir des conséquences psychologiques importantes sur leurs victimes. Porter plainte est une étape et une épreuve difficile. Selon les données de l’enquête sociale générale de 2019, seulement 6% des victimes dans la population canadienne décident de porter plainte, et 8/10 connaissaient leur agresseur.
Si quelqu’un tente de vous dévoiler une agression qu’elle a subie, il est important de rester à l’écoute, et d’éviter de tomber dans les stéréotypes qui peuvent teinter négativement votre perception. Il est préférable d’adopter une attitude empathique, sans jugement, d’éviter les questions indiscrètes et surtout, croyez-là. Offrez-lui votre soutient et orientez-là vers les bonnes ressources.
Étrangement, plus il y a de témoins, moins les personnes interviennent, car tout le monde se dit que quelqu’un d’autre interviendra ; c’est l’ « effet témoin ». Brisez ce cycle. Soyez des témoins actifs et dénoncez vous aussi les violences à caractère sexuel. Si la situation vous semble inconfortable, vous rend mal à l’aise, vous semble abusive ou harcelante, ou pire, si elle vous semble dangereuse et agressive, c’est qu’on doit intervenir, soit directement, en déléguant, ou en optant pour la distraction. Pour en savoir plus.
Ressources générales
- On s’écoute
- Description du site web : « ON S’ÉCOUTE vise à sensibiliser, à informer, à éduquer et à mobiliser la communauté universitaire et collégiale de la province quant aux violences à caractère sexuel (VACS). »
- On y retrouve une cartographie des différents services à travers la province du Québec afin de mieux soutenir les victimes.
- Plan d’action du gouvernement du Québec pour contrer les violences sexuelles
- Depuis la Loi visant à prévenir et à combattre les violences à caractère sexuel dans les établissements d’enseignement supérieur, chaque établissement doit avoir sa propre politique pour combattre les violences sexuelles et peut recevoir les plaintes des étudiants des cégeps et des universités.
- Rebatir
- ROQUAS (Regroupement des organismes québécois pour les hommes agressés sexuellement)
- Description du site web : « consultation juridique sans frais pour les personnes victimes de violences sexuelles ou violence conjugale. »
- Aide et ressources en cas d’agression sexuelle
- Indemnisation des victimes d’actes criminels (IVAC)
- Contact Richelieu-Yamaska
- La clé sur la porte
- Contrer la violence et l’intimidation
- Centre d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC)
- Ressources psychologiques de notre site web, dont la section SSPT (syndrome de stress post-traumatique)
Sensibilisation
Livre : Salut, ça va? Dialoguer pour prévenir les violences sexuelles (De Léa Clermont-Dion, Éditions Cardinal, le 16 septembre 2024)
Résumé : Dans cet essai coup-de-poing, Léa Clermont-Dion s’adresse d’abord aux adolescents et aux jeunes adultes, à leurs parents et à leurs professeur.es, pour ouvrir la discussion sur les violences à caractère sexuel. Son but : éduquer et sensibiliser pour parvenir à des rapports humains respectueux et égalitaires, toujours en évitant de blâmer qui que ce soit. L’autrice vulgarise les concepts de consentement, de culture du viol, de masculinité toxique et explore la portée du mouvement #MeToo. Elle échange aussi avec des acteurs-clé du monde du sport, dont Laurent Duvernay-Tardif, ainsi qu’avec des intervenants du système de justice et recueille de bouleversants témoignages de victimes.
Série documentaire intitulée T’as juste à porter plainte
Synopsis : Ce documentaire porte sur la quête de Léa Clermont-Dion, qui veut comprendre le chemin de croix vécu par les victimes d’agressions sexuelles au sein du système de justice. En parallèle des procédures éprouvantes qu’elle a elle-même subi, la cinéaste rencontre une dizaine de victimes. Le film fait écho aux écorchures douloureuses et aux dommages collatéraux, conséquences d’un processus imparfait. Une chose est sûre : tête haute ou basse, les victimes s’en sortent rarement indemnes. (Source, novoo.ca)
Réalisation : Léa Clermont-Dion et Gianluca Della Montagna / Production : Julie Snyder et Marie-Pier Gaudreault / Distribution : Léa Clermont-Dion
Sensibilisation sur l’influence de la pornographie et des réseaux sociaux
Selon des données de 2017, 42% des jeunes de 10 à 17 ans ont déjà vu de la pornographie en ligne (27% de façon intentionnelle). La pornographie n’est pas la réalité et peut teinter négativement la perception des rapports homme-femme chez les jeunes. Il est donc important d’en discuter avec son ado. Le site web pause ton écran offre de bons conseils à ce sujet.
De plus, les adolescents et jeunes adultes peuvent également être attirés par les discours de plusieurs influenceurs peu recommandables sur les réseaux sociaux, et il est important d’amorcer des discussions à ce sujet pour les sensibiliser.
Parce que les violences sexuelles touchent aussi les hommes
Balado Ça s’explique, avec Alexis De Lancer, épisode du 27 janvier 2025 : Ces hommes brisés par la violence sexuelle.
Résumé : Les cas d’agressions sexuelles subies par des hommes sont plus nombreux qu’on le croit, et un certain tabou entoure cette réalité méconnue. Encore aujourd’hui, peu de ressources en thérapie sont offertes à ces victimes. Mais heureusement, le portrait est en train de changer, ce qui représente un immense soulagement pour ces hommes qui ressentent de la détresse depuis des années. Le journaliste Denis Wong explique comment sont vécus et traités les traumatismes des hommes victimes d’agressions sexuelles. (source : Radio-Canada)
Discuté dans ce balado :